L'un des derniers fabricants de ciseaux au monde.
Cinq générations et 116 ans de tradition sauvés de la faillite : pour Paul Jacobs, la fabrication artisanale de ciseaux ne doit pas disparaître.
Du monde numérique à l'artisanat traditionnel.
L'amour du détail est intemporel.
L'entreprise, dans laquelle on trouve encore des machines de 1936, attendait une transition innovante. Paul et Jan ont amélioré les processus et rénové les machines. "A la place de travailler selon la méthode de l'expérience et de l'erreur, nous avons défini des processus précis", déclare Paul. Grâce à son arrière-plan logiciel, une boutique en ligne et un site Internet ont été crées. Une chose cependant n'a pas changé depuis 116 ans : l'amour du détail lors de la fabrication de ciseaux. "Dans les ateliers, on sent l'amour et la passion de chaque artisan. Cela se retrouve également dans le feedback de nos clients. Nous recevons des lettres, des e-mails, et il y a même des clients qui viennent spécialement d'Australie par exemple pour chercher personnellement la marchandise."
Un nouveau chapitre pour la fabrication des ciseaux.
Ciseaux de Sheffield – l'artisanat traditionnel dans sa forme la plus pointue.
Des Pays-Bas en Angleterre et de retour aux Pays-Bas. En raison du Brexit, Paul et Jan ont opté pour un petit entrepôt aux Pays-Bas et un site à Sheffield, entre lesquels ils font des allers-retours pour transporter les stocks. La Mercedes-Benz Classe G, qu'ils ont d'abord utilisée, est vite devenue trop petite. "C'est pourquoi nous avons alors opté pour un Mercedes-Benz Sprinter", raconte Paul. „Le véhicule est super pour nous. Il roule vite, sans problème et est fiable. De plus, il est confortable et spacieux.“ Paul estime la qualité des ciseaux de son entreprise, et accorde beaucoup d'importance à la qualité des moyens de transport. „Nous n'avons eu besoin de réaliser aucune modification sur notre Mercedes-Benz Sprinter. Les huit heures de trajet passent très vite.“
L'art de la fabrication des ciseaux:
1. Forger : La forme grossière d'une lame est forgée dans l'acier. Elle présente un pré-perçage pour un alignement facile et précis des deux parties. |
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2. Affûtage : Une machine de plus de 50 ans retire la première couche du matériau. Le reste de la finition est ensuite réalisé à la main. C'est là que les lames subissent une première mise en forme au niveau du tranchant. Une ponceuse à bande est passée au niveau du manche des lames, afin d'affûter les faces intérieures. |
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3. Durcissement et secouage : Les lames en acier sont maintenant durcies. En fonction du modèle, cela est réalisé grâce à un durcissement sous vide ou au sel. Les deux méthodes fournissent le même résultat : une lame ultra dure qui reste affûtée longtemps. Les moitiés durcies sont ensuite placées pendant la nuit dans une machine à ébavurer et à polir, appelé vibrateur. Les traces d'affûtage sont ainsi effacées et les lames prennent un aspect lisse. |
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4. Montage : Les lames sont maintenant prêtes au montage. Il s'agit d'une opération délicate, qui consiste à donner à chaque lame la forme parfaite. Un travail hautement qualifié, dont l'apprentissage a duré des années, et qui fait toute la différence entre une paire de ciseaux fabriquées de série et une autre fabriquée à la main. |
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5. Arêtes et scellement : Après l'assemblage, les ciseaux sont dotés de leurs bords tranchants. Dans un mouvement rapide, les deux lames sont fermées pour la première fois. |
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6. Polissage, contrôle de qualité et gravure : Après le polissage ultra brillant, le responsable du contrôle qualité contrôle tous les ciseaux terminés. Le nom "Ernest Wright" n'est gravé que si le contrôle est satisfaisant. |
Travail manuel versus production en masse.
Photos :
Louis Cieplik
Autres liens à découvrir :
Ernest Wright Scissors – ernestwright.co.uk, @Instagram, @Twitter